L’été passé, j’ai eu le plaisir de retourner à Venise, après y avoir vécu et travaillé trois ans. J’étais guide des expositions à la Fondation Pinault. Lors de ce court séjour, j’ai visité
l’exposition Bruce Nauman : Contrapposto Studies. La réalisation du travail sur une pratique spectaculaire spécifique et live, m’est apparue comme un appel, et surtout l’occasion de pouvoir pratiquer le cadres de référence de certains paradigmes d’analyse pour revisiter l’expérience vécue à cette exposition.
Alors que Bruce Nauman représente, depuis la fin des années soixante, un exemple emblématique de l’art de la performance, l’exposition n’est pas une rétrospective mais plutôt la « revisite » qu’à fait récemment l’artiste1, d’une de ses œuvres fondatrices, datant de 1968, Walk with Contrapposto2. Cependant, ce n’est pas tant les grandes installations de l’artiste, les installations d’immersion multisensorielles ou temporelles, ou autres investissements d’une des 19 salles de la Fondation Pinault, plutôt qu’une toute « petite » performance, réalisée dans une des petites salles de l’exposition, qui fait l’objet de mon étude.
